Tout savoir sur les traitements médicaux envisageables

Les différents traitements

Actuellement, il n’existe aucun médicament ou traitement capable de guérir la sclérodermie. Il existe toutefois des médicaments qui atténuent les symptômes ou qui diminuent l’atteinte des organes.

On traite habituellement la sclérodermie limitée avec des traitements topiques (appliqués sur la peau) comme des hydratants ou des crèmes des corticostéroïdes topiques. D’un autre côté, la sclérodermie systémique (touchant les organes internes) peut se traiter avec des médicaments qui améliorent la circulation sanguine, qui développent la fonction de l’œsophage et la fonction intestinale, qui préservent la fonction hépatique et qui maîtrisent la tension artérielle élevée.

Voici quelques recommandations pour prévenir les problèmes tels que le syndrome de Raynaud :

  • Rester bien au chaud lorsqu’il fait froid en revêtant des vêtements appropriés (par exemple, des gants).
  • Essayer d’éviter les situations stressantes, qui peuvent déclencher une attaque.
  • Éviter ou cesser de fumer, car la nicotine que l’on retrouve dans les cigarettes peut réduire la température de la peau et entraîner une constriction des vaisseaux sanguins.
  • Faire du sport pour maintenir la souplesse du corps et améliorer la circulation sanguine. Une série de mouvements peut aider à garder la peau et les articulations souples. Une thérapie physique et occupationnelle peut également être utile.

Il est possible de prescrire un traitement médical à base d’inhibiteurs des canaux calciques pour traiter le phénomène de Raynaud. Ces médicaments agissent en dilatant les vaisseaux sanguins, ce qui améliore la circulation sanguine dans la peau. Les symptômes tels que le raidissement et la douleur des articulations peuvent être soulagés par des médicaments anti-inflammatoires tels que l’AAS*, les AINS (médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens) ou des corticostéroïdes. Certains médicaments, appelés ARMM (agents antirhumatismaux modificateurs de la maladie), sont souvent prescrits avec les AINS. Ces deux médicaments aident à réduire l’inflammation des articulations. Un autre type de médicaments, appelés immunosuppresseurs, peuvent être utilisés pour supprimer les réactions immunitaires et prévenir l’inflammation.

Pour les problèmes digestifs liés à la sclérodermie, la prise d’antiacides et d’antibiotiques prescrits par un médecin peut s’avérer utile. Les types de médicaments connus sous le nom d’inhibiteurs des récepteurs histaminiques H2 et d’inhibiteurs de la pompe à protons peuvent aider à réduire les lésions dues au reflux gastro-œsophagien. L’œsophage peut développer des constrictions et il est possible de le détendre de temps en temps grâce à un appareil cylindrique gonflable appelé ballon cathéter.

Les antibiotiques peuvent prévenir une infection bactérienne des parties endommagées de l’intestin.

Les problèmes rénaux constituaient la cause principale de décès due aux sclérodermies, mais les. inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) modernes peuvent empêcher la menace d’hypertension létale provoquée par l’altération modérée du rein. En cas d’une insuffisance rénale totale, une dialyse peut s’avérer nécessaire.

La maladie pulmonaire interstitielle (cicatrisation du tissu pulmonaire) peut être traitée au moyen de médicaments immunosuppresseurs. L’hypertension pulmonaire (élévation de la pression artérielle à l’intérieur des poumons) peut être controlée à l’aide de médicaments qui réduisent la pression artérielle dans les poumons comme l’ésoprosténol, le bosentan, le riociguat et le sildénafil.  Bien qu’aucun traitement à visée curative n’existe pour la sclérodermie, de la recherche est en cours sur des médicaments susceptibles de ralentir la progression de la maladie et de soulager les symptômes.

Comme on ne connait pas la cause de la sclérodermie systémique, il n’y a pas de traitement étiologique.

Il n’existe que des traitements symptomatiques, et on ne connait donc pas, à l’heure actuelle, de traitement actif totalement efficace contre la sclérodermie.

La prise en charge des patients reste très difficile ; la D-Pénicillamine et les traitements vaso-actifs apportent parfois une amélioration dans certaines formes, mais, le plus souvent, on doit se contenter d’un traitement symptomatique, d’efficacité aléatoire. De nombreuses équipes de chercheurs dans le monde sont en quête d’un traitement. Cela se fait avec le concours de malades qui se prêtent à la recherche clinique pour la faire progresser.    

Mesures générales

  • – Arrêt impératif du tabac
    – Exercice physique régulier
    – Protection de la peau contre le froid
    – Ne pas prendre n’importe quel médicament et ne prendre de médicament qu’après avis médical. Sont interdits :
       – bêta-bloquants
       – dérivés de l’ergot de seigle.

  • – Massage et rééducation pour éviter les contractures et maintenir la mobilité musculaire
    – Mesures contre le reflux gastro-oesophagien et ses conséquences (cf tableau 5)
    – Ergothérapie pour lutter contre les handicaps dus à la maladie et, dans une certaine mesure, pour les prévenir.

 Traitements symptomatiques

   En cas de syndrome de Raynaud : Cf.plus loin, le chapitre sur le phénomène de Raynaud.

Contre la sécheresse cutanée :
– éviter l’utilisation de savons détergents ;
– appliquer des crèmes grasses régulièrement ;
– prendre des bains huilés qui favorisent le ramollissement cutané;
– pratiquer de l’exercice pour maintenir la flexibilité et la souplesse de la peau.

  •   En cas d’atteinte articulaire :
    – anti-inflammatoires non stéroïdiens
    – infiltrations.
  •    En cas d’atteinte cardiaque :
    –  inhibiteurs des canaux calciques.
  •   -En cas d’atteinte du tube digestif (cf.tableau 5)

  •   En cas de «  »crise rénale » » :
    -inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine
    – dialyse.

Médicaments

– La D-Pénicillamine

Ce médicament a pour indication principale le traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde.

Par son activité inhibitrice sur la synthèse du collagène, il semble logique de le proposer dans les sclérodermies systémiques, mais seulement dans les formes cutanées diffuses et viscérales.

Les effets indésirables fréquents rendent indispensables la surveillance régulière du goût, des muscles, de plusieurs paramètres biologiques (dont l’hémogramme) et de fonction rénale.

Malheureusement, son efficacité est loin d’être absolue.


– Les Corticoïdes

Ils sont efficaces lors des manifestations pulmonaires, articulaires et musculaires, en améliorant les symptômes, mais il n’y a pas de preuve de leur efficacité pour l’atteinte cutanée, les autres atteintes viscérales, et surtout sur le pronostic global à long terme.

Ils sont une aide utile en infiltration intra-articulaire.
Ils peuvent être efficaces en cas de sclérodermie très oedémateuse.

 Et les médecines douces ou les médecines parallèles ?

Découragés parfois par les problèmes que vous rencontrez, vous pourriez être tentés de croire que ces médecines peuvent plus pour vous que la médecine classique. Cependant aucune de ces thérapeutiques n’a jamais été testée de façon valable sur les signes et symptômes de la maladie, ni sur son évolution à long terme.

Prudence donc avant d’entreprendre un traitement de ce type. Si certaines pratiques s’avèrent sans danger, il n’en est pas de même pour toutes. On se souviendra par exemple des herbes chinoises qui avaient bloqué le fonctionnement des reins chez les patients qui en avaient pris pour maigrir.

Nous vous conseillons donc toujours d’en parler en toute confiance avec le médecin qui vous soigne et de ne jamais abandonner le traitement qu’il vous a prescrit.

Mais pourquoi ne pas avoir recours, avec son autorisation, à des approches complémentaires

 Rééducation

Tout comme les traitements médicaux, la rééducation fonctionnelle (kinésithérapie, ergothérapie, kinésithérapie respiratoire, etc …) ne guérit pas de la sclérodermie mais elle apporte bien-être et soulagement, tant sur le plan fonctionnel que psychologique.

Dans le cadre de ce type de prise en charge, parfois pluri-hebdomadaire et sur plusieurs années, le rééducateur, de par ses contacts, a un rôle de soutien psychologique, tout comme dans bien d’autres maladies évolutives.
 

Aucun traitement à ce jour ne permet de guérir de la sclérodermie.

Plusieurs médicaments permettent cependant de stabiliser la maladie, voire de faire régresser certains symptômes. Comme il y a plusieurs formes de sclérodermies, les traitements doivent être adaptés “à la carte”. Les traitements dits “de fond” visent à freiner les mécanismes fondamentaux de la maladie ; les traitements dits “d’appoints”, nullement négligeables, visent à limiter les conséquences de la maladie et à rendre le quotidien meilleur.

Le traitement a pour objectif :
– De limiter ou d’arrêter la progression de la maladie ;
– De réduire ses séquelles ;
– D’améliorer la qualité de vie des patients par une prise en charge du handicap et de la perte de fonction.

Les traitements doivent cibler tout particulièrement les atteintes viscérales de la sclérodermie. Si les traitements à visée antifibrotique constituent une voie d’avenir, à l’échelon individuel, les choix thérapeutiques doivent être conditionnés par le bilan viscéral initial complet, une évaluation de l’évolutivité et du pronostic de la sclérodermie sur la base d’un suivi régulier, ainsi qu’une évaluation des comorbidités.

A Propos de l'association

Créée le 1er septembre 1999, L'Association des Patients Sclérodermiques de Belgique, constituée en A.S.B.L. a son siège social à Bruxelles. Elle a pour but de créer une chaine de solidarité et d'espoir entre les patients.

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